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Les Opérateurs Lumière

Les Films Lumières Tournés à La Ciotat/Si La sortie des usines Lumière à Lyon constitue incontestablement le premier film de Louis Lumière, parmi les 20 premiers films de l’histoire du cinéma, la moitié a été tournée à La Ciotat durant l’été-automne 1895. Le plus célèbre est évidemment Le train entrant en gare de La Ciotat, qui relate l’arrivée dans la petite gare du train en provenance de Marseille, avec parmi les voyageurs Joséphine Lumière, mère des inventeurs, et Suzanne, fille de Louis. Le monstre de fer surgissant de l’écran est une image qui a frappé le public de l’époque et fait dire à Franju qu’il s’agissait du « premier film d’épouvante ». Tout aussi fameux est L’Arroseur arrosé, dont une des trois versions a été tournée dans les jardins du Palais Lumière, avec François Clerc jardinier de la famille dans son rôle, et le jeune Ciotaden Léon Trotobas dans celui de l’espiègle. Il s’agit du véritable premier film scénarisé.

Auteur : oli

Ecrit le : 2022-02-14 09:15:51

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Le Plus Ancien Cinéma du Monde

L’extraordinaire histoire de l’Eden, plus ancienne salle de cinéma du monde, commence à Paris. A l’occasion d’un convent maçonnique, le photographe lyonnais Antoine Lumière fait la connaissance du Ciotaden Antoine Sellier, chef mécanicien des chantiers navals, qui lui vante l’exceptionnelle qualité de la lumière des paysages du Golfe d’Amour propice aux talents de peintre de son nouvel ami. Immédiatement séduit, Antoine Lumière qui a fait fortune grâce aux Etiquettes bleues, plaques photographiques inventées par son fils Louis, construit une demeure somptueuse sur les bords de la Méditerranée, le Château Lumière qui devient en 1893 la résidence estivale de la famille. Antoine Lumière se lie d’amitié avec le propriétaire de l’Eden Théâtre, Raoul Gallaud, et c’est l’amitié de ces deux hommes qui va faire de la salle de spectacles du Boulevard de la Tasse, le lieu de projections des premiers films Lumière. L’Eden Théâtre, construit en 1889 par l’entrepreneur de spectacles Alfred Seguin, est alors une salle populaire où se succèdent des représentations théâtrales, des spectacles de music-hall et même des exhibitions sportives de boxe ou de lutte gréco-romaine. Durant l’été 1895, alors qu’il vient de déposer le brevet de l’invention du Cinématographe et de tourner à Lyon La sortie des usines Lumière, premier film de l’histoire du cinéma, Louis Lumière profite de la villégiature familiale à La Ciotat pour tourner une dizaine de films qui font du petit port provençal le véritable berceau du cinéma. Le 21 septembre 1895, Antoine Lumière convie la bonne société ciotadenne au Palais Lumière pour « quelques expériences de cinématographe ». Au cours de cette soirée « toute de famille et en tenue journalière », cent cinquante personnes assistent médusées à la projection d’une dizaine de films tournés par Louis à Lyon (Sortie des usines Lumière, Incendie d’une maison, Place des Cordeliers) et à La Ciotat (Baignades en mer, Le poisson rouge, Le dîner de bébé). Pour Louis, c’est le succès scientifique du cinématographe qui fait « bouger l’image », pour son père Antoine, c’est la sublimation maçonnique de « la vie éternelle ». L’ami Gallaud qui assistait bien entendu à cette soirée mémorable, convie Antoine Lumière à renouveler l’expérience dans sa salle de l’Eden, ce qui est fait quelques jours plus tard, le 14 octobre. Mais la projection tourne court car, si Antoine est un homme d’initiative, sa maîtrise technique est insuffisante. Cette séance inachevée est restée dans la mémoire des familiers des protagonistes mais ne constitue pas en réalité l’acte de naissance du cinéma à l’Eden. Persuadé que l’invention de ses fils apportera gloire et fortune à la famille Lumière, Antoine organise à Paris, le 28 décembre 1895, dans le Salon indien du Café de Paris une nouvelle projection des films présentés à La Ciotat. Trente-trois spectateurs payants, dont Méliès qui tente en vain d’acheter le brevet à Antoine Lumière. C’est cette date qui est retenue par l’histoire comme première séance commerciale de cinéma, mais les Ciotadens en connaissent le préambule. Dans les mois qui suivent, un double mouvement se produit : les opérateurs Lumière parcourent le monde pour tourner des films avec leur cinématographe, pendant que dans les grandes villes de France et d’Europe s’ouvrent des salles de cinéma. Le 21 mars 1899, deux cent cinquante Ciotadens assistent à la première séance payante de cinéma à l’Eden. Au programme, dix-neuf films Lumière parmi lesquels Caravane aux Pyramides d’Egypte et Lancement de navire à La Ciotat. Toutes les salles de cette époque ayant été détruites ou transformées en commerces ou parkings, la séance du 21 mars 1899, dont l’affiche est précieusement conservée, fait de l’Eden la plus ancienne salle de cinéma au monde encore en activité.

Auteur : oli

Ecrit le : 2022-02-14 09:15:20

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Chantier Naval de La Ciotat

Depuis des siècles, l'histoire de La Ciotat est intimement liée à l'évolution de son activité maritime. Le port enclavé dans la baie offre une position stratégique... Ancien comptoir grec, port de transit au carrefour des voies maritimes de l'Antiquité, la Ciotat s'ouvre progressivement aux influences extérieures. En 1429, le hameau devenu indépendant de Ceyreste, abrite des familles de pêcheurs et des petits ateliers artisanaux de constructions de voiliers. Dès le XVIème siècle, calfats, voiliers, charpentiers de marine, cordiers, pouliers font la renommée du chantier de L'Escalet. Lors de la grande peste de 1720, la Ciotat, non touchée par le fléau, devient l'entrepôt commercial de Marseille. Mais la révolution de 1789 et les guerres d'Empire mènent le chantier vers son déclin.

Auteur : oli

Ecrit le : 2022-02-14 09:15:08

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1835 Les chantiers Vence-Benet

Au début du XIXème siècle, les lignes maritimes en Méditerranée sont en plein essor. De nouvelles technologies voient le jour : les coques en bois cèdent la place à l'acier, le charbon à la vapeur, la voile à l'hélice. Le port marchand de La Ciotat s'oriente progressivement vers la construction navale. En 1835, la capacité du port est doublée avec la construction de la jetée du Môle Bérouard. A cette époque, Louis Benet, passionné par les progrès de la navigation à vapeur, ferme sa filature de coton et créé son atelier au chantier de La Cale. Associé à Joseph Edouard Vence, il lance en 1836 le Phocéen I, premier navire à vapeur de La Méditerranée doté de système de propulsion anglais. Le Vesuve, suivra équipé de la première coque en acier. Louis Benet fonde en1839 son propre atelier de construction de machines à vapeur et lance son premier vapeur 100% français (coque et machine), le Phocéen II en 1841. Succèdent 37 navires jusqu'en 1851 dont le Narval, en 1844, premier bâtiment en fer et à vapeur de la Marine Nationale, le Philippe Auguste en 1845, premier navire en fer à roue destiné au transport des voyageurs en Méditerranée puis le Bonaparte en 1847, 1er bateau vapeur à hélice de La Méditerranée.

Auteur : oli

Ecrit le : 2022-02-14 09:14:54

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1851 – 1916 Les Messageries Maritimes

Ruiné par la révolution de 1848 et la crise économique, Louis Benet cède son chantier à La Compagnie des Services Maritimes des Messageries Nationales. Cette dernière prend le nom de Messageries Impériales en 1853, pour devenir en 1871 La Compagnie des Messageries Maritimes. Les Messageries ont pour fonction d'assurer les lignes commerciales et les lignes postales subventionnées par l'Etat. Armand Behic, président du Conseil d’administration, entreprend un vaste plan de modernisation du chantier en collaboration avec l'ingénieur Dupuis De Lome. En 1852, le Periclès, 1er navire des Messageries est lancé sous la direction de J.E.Vence. L'ingénieur Victor Delacour nommé directeur des travaux en 1854, modernise le chantier avec la création d'ateliers et d'une halle de la mécanique et de la chaudronnerie. Jusqu'en 1864, il est à l'origine d'une vingtaine de navires : Le Danuble en 1855, L'Hermus, La Navarre, L'Impératrice en 1860, Le Säid, Le Cambodge... Le site s'agrandit de 3 à 11hectares et emploie 3500 ouvriers. Delacour décide alors la construction de la Cité ouvrière dès 1855, La cité Notre-Dame des Victoires, 24 maisons de 8 logements qui pourront abriter 800 personnes. La construction du premier bassin de radoub de 1865 à 1869, ouvre de nouvelles perspectives avec les activités de construction et réparation de navires mis à sec d'environ 100m de long. Il sera agrandi à 2 reprises afin d'être adapté à l'évolution des tailles des navires. A partir de 1871, les Messageries, désormais Maritimes, bénéficient de l'essor des nouvelles lignes commerciales liées à l'expansion coloniale : Algérie en 1854, Mer Noire en 1855 après la guerre de Crimée, Indochine en 1860, Shanghai via le canal de Suez en 1869, Australie en 1882, Amérique du sud.. Face à la concurrence du chemin de fer, la compagnie est contrainte à modifier et réduire sa politique d'expansion. En 1914, le chantier participe à l'effort de guerre en produisant canons, obus, et pièces d'artillerie. Il assure les réparations des navires endommagés. La voie ferrée du Batignolles créée en 1887, qui s'arrêtait au niveau du Musée, est prolongée jusqu'au chantier en 1917 pour l'acheminement du matériel de guerre. Les navires sont réquisitionnés par l'armée pour l'acheminement des troupes (Le Sontay en 1907, L'André Lebon en 1913..).

Auteur : oli

Ecrit le : 2022-02-14 09:14:43

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